Interdiction de ressortissants de 12 pays aux États-Unis: l'Iran dénonce une "mentalité raciste"

L'Iran a dénoncé, ce samedi 7 juin, une "mentalité raciste" derrière l'interdiction faite à ses ressortissants de se rendre aux États-Unis, une mesure imposée par Washington à 12 pays. Il s'agit d'"un signe clair de la domination d'une mentalité suprémaciste et raciste parmi les décideurs politiques américains", a estimé Alireza Hashemi-Raja, chargé des affaires des Iraniens de l'étranger, fustigeant une "profonde hostilité envers les Iraniens et les musulmans".
Les États-Unis empêcheront à partir de lundi les ressortissants de 12 pays d'entrer sur son territoire afin de "protéger" le pays, a annoncé mercredi Donald Trump, rappelant une interdiction qu'il avait instaurée sous son premier mandat.
Outre l'Iran, ennemi juré des États-Unis depuis la révolution islamique de 1979, la décision s'applique également à l'Afghanistan, à la Birmanie, au Tchad, au Congo-Brazzaville, à la Guinée équatoriale, à l'Érythrée, à Haïti, à la Libye, à la Somalie, au Soudan et au Yémen.
Cette décision "viole les principes fondamentaux du droit international" et prive "des centaines de millions de personnes du droit de voyager uniquement en raison de leur nationalité ou de leur religion", a ajouté Alireza Hashemi-Raja, dénonçant une "discrimination raciale systématique". Le nombre d'Iraniens vivant aux États-unis est estimé à 1,5 million, selon les dernières statistiques du ministère iranien des Affaires étrangères en 2020.
Sept autres pays sont par ailleurs visés par des restrictions: le Burundi, Cuba, le Laos, le Sierra Leone, le Togo, le Turkménistan et le Venezuela. Les footballeurs participant à la Coupe du monde de 2026, qui se déroulera aux États-Unis, au Mexique et au Canada, ainsi que les athlètes des Jeux olympiques de Los Angeles (2028) ne seront pas concernés par les restrictions.
Des exceptions sont prévues pour les détenteurs de certains visas et pour des personnes dont le voyage aux États-Unis "sert l'intérêt national", avait souligné la Maison Blanche, le 5 juin.
BFM TV